Nicolas Ier (2000)

La succession du tsar Alexandre Premier, le vainqueur de Napoléon, aurait dû se dérouler sans heurt. Pourtant, à sa mort en 1825, trois longues semaines furent nécessaires pour que l'un des héritiers finisse par accepter, non sans hésitation, la fonction : Nicolas Premier. Devenu tsar à la place de son frère Constantin qui refusait obstinément la couronne, Nicolas s'est bien peu préparé au gouvernement de l'empire. Par ailleurs, sa personnalité brutale et inflexible ne le rend guère populaire. Durant tout son règne, il est porté par une mission : affermir la puissance de la Russie. Il défend d'une poigne de fer l'ordre et l'autocratie dans son empire comme dans les pays limitrophes gagnés par les idées libérales. Mais son ingérence perpétuelle dans les affaires étrangères, sa politique d'expansion vers l'est l'isolent peu à peu sur la scène internationale. Contre lui s'élève alors une coalition de pays européens qui détruit en quelques années de guerre son rêve d'une Russie forte, garante de l'ordre en Europe. À cette désillusion, le tsar ne survécut pas.